Veuillez noter que je ne prends plus de contrat photographique,
puisque je m’adonne maintenant à une autre activité.
Mais faites-vous plaisir en regardant ces images, souvenirs de moments inoubliables.
Bonne visite !
Le début:
Un beau jour, Christophe Bergeron, le rédacteur en chef du Journal VOIR m’appelle pour réaliser la couverture avec Antoine Bertrand, qui joue le rôle principal dans la pièce de théâtre « Le porc-épic ».
Comme d’habitude, il faut trouver un concept fort, assez rapidement, puisque la prise de vue aura lieu la semaine suivante !
Tout d’abord, il me fallait de l’information, nourriture de l’esprit par excellence, pour aborder un concept dans de bonnes conditions. On m’a expliqué que le personnage principal était un homme plutôt maladroit dans sa vie affective, et qu’il avait tendance à blesser les gens qu’il aimait, tel un porc-épic qui nous blesserait si on voulait le caresser !
Avec, ces informations, il ne me restait plus qu’à cogiter, et tout naturellement, je suis parti vers mon « canapé magique ».
La première idée qui m’est venue à l’esprit, était d’aller louer un porc-épic empaillé, et de faire une mise en scène de cet animal avec Antoine Bertrand. J’aime beaucoup, les animaux empaillés pour faire des mises en scènes.?La deuxième, était de faire un portrait du comédien, avec des pics qui lui sortiraient du corps !?Mais comment faire ? Je pensais à des épingles à tricoter qu’on aurait pu bricoler dans une veste, mais j’avais un peu peur que le montage en question se tienne mal quand le comédien bougerait, et je n’étais pas vraiment de l’esthétique de la chose. Bref, j’avais peur que ça sorte assez mal, alors que lorsqu’on aborde un concept de ce genre, il faut que ça « flash » !
Pour cette raison, je alors décidé de partir à la recherche d’un porc-épic empaillé. Et bien vous savez quoi ? On a beau en voir régulièrement (mais souvent bien aplatis sur les bords de routes), il est quasiment impossible d’en trouver un empaillé à Montréal. Finalement, j’en ai trouvé un, mais la photo qu’on m’a présentée n’était pas très vendeuse et la bête était un peu fade à mon goût !
Retour à la case départ, vers mon plan B ….
La seule solution que j’entrevis alors était de créer les épines à l’ordinateur, mais je savais qui si je me lançais dans cette direction, il fallait que ce soit parfait, crédible, et que les épines ressemblent vraiment à des épines de porcs-épics ! Bien que n’ayant que très peu d’expérience dans la création totale d’objet à l’ordinateur, j’adore ce genre de défi et je me mis immédiatement au travail, avec quelques craintes, et beaucoup d’excitation.
Étape N°1: Savoir à quoi ressemble une épine de porc-épic. Un urbain comme moi n’en a vues que très rarement, et toujours assez aplatis ;-) !
Donc, recherche sur Google images, et voilà ce que je trouvais:
Étape N°2: Dans Photoshop, j’ai copié la forme de l’épine, puis je l’ai colorée, et enfin, j’y ai ajouté du volume et une texture, ce qui me donna ce résultat:
Étape N°3: J’ai dupliqué mon modèle d’épine, et commencé à les placer sur un portrait que j’avais (de Francis Ducharme …. merci Francis !), pour voir ce que ça donnait. J’ai décidé d’utiliser cette photo comme modèle, car elle possédait un fond rose, et comme on parlait ici de sentiment, je trouvais cette couleur de fond tout à fait appropriée. Et c’est là qu’une autre part de la magie opéra. En jouant avec la position des épines autour du personnage, je pensais au thème de l’amour et des sentiments, et c’est là que me vint l’idée de leur donner une forme de coeur. En essayant ça, je vis qu’en plus, ça faisait des ailes !!! Voilà tout un lot de symboles pour établir un excellent concept, totalement en accord avec mon sujet: Les épines, un coeur, des ailes, un fond rose.
Étape N°4: Je savais qu’en préparant mon concept et mon montage à l’avance, il serait très simple d’expliquer à Antoine Bertrand et au Journal VOIR, mon idée, et de les faire embarquer dans cette direction. Donc, il ne restait plus qu’à faire les photos, et à concevoir la lumière, qui allait donner l’ambiance et l’humeur.
La réalisation:
Je décidai d’aller vers une attitude agressive, et donc, de faire une lumière très dure sur le visage, qui puisse accentuer les expressions du visage, et l’attitude corporelle.
2 boites à lumière placées sur les côtés de manière symétrique allaient parfaitement donner ce rendu, ainsi que 2 parapluies qui éclaireraient le fond rose de manière uniforme.
Et voilà le résultat !
Et voilà le résultat !
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6 Comments on Journal VOIR pour « Porc-Épic »: une histoire épique !