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Étude sur l’amour en automne.

  • 13/07/2012

« Étude sur l’amour en automne » est le titre du prochain spectacle d’Estelle Clareton. Voilà un titre inspirant s’il en est !

Alors quand Estelle m’a contact pour me demander de réaliser son affiche, j’ai été ravi. La précédente collaboration (pour « S’envoler ») avait été une grande réussite et collaborer avec Estelle est un réel bonheur.

Nous nous sommes d’abord rencontrés pour discuter du projet, et très rapidement, des idées me sont venues à l’esprit. Avec un titre pareil, la gymnastique cérébrale est plutôt confortable et étant donné que le spectacle en est encore à son état embryonnaire, cela laisse beaucoup de flexibilité.

Tout d’abord, je ne sais pas si vous êtes faits comme moi, mais quand je pense à l’amour, le nu s’impose à moi ! Ensuite, restait à régler la question de l’automne. J’ai proposé une couleur de fond dans les bruns, et la présence d’un parapluie, qui est un accessoire que j’aime beaucoup, pour tout ce qu’il symbolise, et aussi pour toutes les possibilités de jeu qu’il peut donner dans une scène.

J’imaginais une photo avec 2 corps nus entrelacés, telles des branches de vigne qui s’entrecroisent, le tout surplombé d’un parapluie. J’avais un mon point de départ, et comme toujours, j’avais bien l’intention de laisser toutes les portes bien ouvertes pour permettre au concept d’évoluer selon l’inspiration du moment.

 

« Étude sur l’amour en Automne »

Quelques jours plus tard, nous voilà au studio. Dans un premier temps, j’ai demandé aux danseurs, par le biais de la chorégraphe, d’essayer des mouvements, et de me montrer ce qu’ils avaient à proposer selon ce concept. Il fallait le faire en dehors du set-up, pour préserver le papier et éviter ensuite des retouches inutiles.


 

      

      
Au bout d’un moment, après avoir vu plein de pistes intéressantes, je leur ai proposé de le faire en shootant, de peur de voir passer LA pose, sans avoir la possibilité de la fixer avec mon appareil photo. L’expérience m’a déjà démontré à maintes reprises que chaque instant est unique, et qu’il est toujours impossible de reproduire exactement une pose, surtout lorsqu’elle s’avère aussi complexe ! Et souvent, c’est vraiment dommage.

Nous voilà donc dans le feu de l’action, et assez rapidement, je me suis aperçu que mon idée avait un handicap « de taille ». Le fait de les photographier debout, surplombé d’un parapluie, m’obligeait à aller vers une image hyperverticale, et qui m’efforçait également à m’éloigner de mon sujet, ce qui à mon sens, m’empêchait de percevoir leur intimité. Et parler d’amour sans intimité, ça ne marchait pas ….. à mon sens en tout cas !

On a donc commencé à rechercher des configurations plus repliées, pour arriver à cette image qui nous a plu et qui nous m’a convaincu que j’étais sur la bonne voie.

Enfin, je leur ai proposé d’essayer des poses assises, et là, parmi toutes les images que j’ai faites, j’ai tout de suite vu LA photo, celle qui sort du lot, et qui s’imposait d’elle-même. Le hasard a fait que la manière dont ses cheveux blonds se sont posés sur le dos de l’homme, donnent une véritable sensation de fusion des corps, au point où l’on ne sait plus vraiment quelle partie de corps appartient à l’homme ou à la femme.

Cet exemple résume parfaitement la magie de la photographie. Même si la venue du numérique l’a quand même un peu malmenée, on peut dire que la photographie garde sa magie, peu importe les évolutions technologiques, puisque ce qui fait sa particularité, c’est bien le fait de fixer ce petit laps de temps unique, et que l’on ne peut contrôler complètement. !

 

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